Discussion:
2+2=5 dans la science française
(trop ancien pour répondre)
Pentcho Valev
2023-06-07 07:40:16 UTC
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"En 1887, Albert Michelson et Edward Morley démontrent, grâce à une expérience restée célèbre, que la vitesse de la lumière dans le vide, qui vaut à peu près 300 000 kilomètres par seconde, prend la même valeur quelle que soit la façon dont elle se compose avec la vitesse de la Terre autour du Soleil." https://www.cea.fr/comprendre/Pages/physique-chimie/essentiel-sur-principe-relativite.aspx

L'expérience de Michelson et Morley démontra précisement l'opposé en 1887 - la vitesse de la lumière VARIE avec la vitesse de l'émetteur (la Terre):

James H. Smith, "Introduction à la relativité", édition française dirigée par Jean-Marc Lévy-Leblond, pp. 39-41: "Si la lumière était un flot de particules mécaniques obéissant aux lois de la mécanique, il n'y aurait aucune difficulté à comprendre les résultats de l'expérience de Michelson-Morley.... Supposons, par exemple, qu'une fusée se déplace avec une vitesse (1/2)c par rapport à un observateur et qu'un rayon de lumière parte de son nez. Si la vitesse de la lumière signifiait vitesse des "particules" de la lumière par rapport à leur source, alors ces "particules" de lumière se déplaceraient à la vitesse c/2+c=(3/2)c par rapport à l'observateur. Mais ce comportement ne ressemble pas du tout à celui d'une onde, car les ondes se propagent à une certaine vitesse par rapport au milieu dans lequel elles se développent et non pas à une certaine vitesse par rapport à leur source." https://books.google.fr/books/about/Introduction_%C3%A0_la_relativit%C3%A9.html?id=KVB4QwAACAAJ

Banesh Hoffmann, "La relativité, histoire d'une grande idée", Pour la Science, Paris, 1999, p. 112: "De plus, si l'on admet que la lumière est constituée de particules, comme Einstein l'avait suggéré dans son premier article, 13 semaines plus tôt, le second principe parait absurde: une pierre jetée d'un train qui roule très vite fait bien plus de dégâts que si on la jette d'un train a l'arrêt. Or, d'après Einstein, la vitesse d'une certaine particule ne serait pas indépendante du mouvement du corps qui l'émet! Si nous considérons que la lumière est composée de particules qui obéissent aux lois de Newton, ces particules se conformeront à la relativité newtonienne. Dans ce cas, il n'est pas nécessaire de recourir à la contraction des longueurs, au temps local ou à la transformation de Lorentz pour expliquer l'échec de l'expérience de Michelson-Morley. Einstein, comme nous l'avons vu, résista cependant à la tentation d'expliquer ces échecs à l'aide des idées newtoniennes, simples et familières. Il introduisit son second postulat, plus ou moins évident lorsqu'on pensait en termes d'ondes dans l'éther." https://www.decitre.fr/livres/la-relativite-9782842450199.html

George Orwell: "Le Parti finirait par annoncer que deux et deux font cinq et il faudrait le croire. Il était inéluctable que, tôt ou tard, il fasse cette déclaration. La logique de sa position l'exigeait. Ce n'était pas seulement la validité de l'expérience, mais l'existence d'une réalité extérieure qui était tacitement niée par sa philosophie. L'hérésie des hérésies était le sens commun. Et le terrible n'était pas que le Parti tuait ceux qui pensaient autrement, mais qu'il se pourrait qu'il eût raison. Après tout, comment pouvons-nous savoir que deux et deux font quatre ? Ou que la gravitation exerce une force ? Ou que le passé est immuable ? Si le passé et le monde extérieur n'existent que dans l'esprit et si l'esprit est susceptible de recevoir des directives, alors quoi ?"

Pentcho Valev https://twitter.com/pentcho_valev
Pentcho Valev
2023-06-07 22:04:51 UTC
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"Étrangement, personne n'est jamais vraiment allé voir ce que l'on en pensait « avant », avant Einstein, avant Poincaré, avant Maxwell. Pourtant, quelques savants austères et ignorés, John Michell, Robert Blair et d'autres encore, s'y sont intéressés, de très près. Newtoniens impénitents, ces « philosophes de la nature » ont tout simplement traité la lumière comme faite de vulgaires particules matérielles : des « corpuscules lumineux ». Mais ce sont gens sérieux et ils se sont basés sur leurs Classiques, Galilée, Newton et ses Principia où déjà l'on trouve des idées intéressantes. À la fin du XVIIIe siècle, au siècle des Lumières (si bien nommé en l'occurrence !), en Angleterre, en Écosse, en Prusse et même à Paris, une véritable balistique de la lumière sous-tend silencieusement la théorie de l'émission, avatar de la théorie corpusculaire de la lumière de Newton. Lus à la lumière ( !) des théories aujourd'hui acceptées, les résultats ne sont pas minces : Toute une préhistoire émerge ainsi ! Une physique des rapports entre la lumière, la relativité, la gravitation... De très nombreux tests, expériences et effets aujourd'hui bien connus, peuvent s'y lire. Il s'agit de rien moins que d'une cinématique classique (galiléo-newtonienne) de la lumière, cohérente avec le principe de relativité et donc comparable par anticipation avec la cinématique einsteinienne. Il y manque bien sûr - et ce n'est pas rien ! - l'étrange loi de composition des vitesses (qui ne s'ajoutent plus si simplement) de Lorentz et l'interprétation plus tardive de Minkowski, qu'Einstein lui-même eut bien du mal à accepter. On y trouve aussi l'effet Doppler-Fizeau, découvert avec toutes ses conséquences, soixante ans avant la publication de son soi-disant inventeur ; les corps obscurs, ancêtres des trous noirs ; la déviation des rayons lumineux soumis à la gravité d'une étoile, et pour faire bonne mesure, l'effet « Einstein » de décalage des raies spectrales dans un champ de gravitation." https://www.ombres-blanches.fr/sciences/histoire-des-sciences/livre/avant-einstein--relativite--lumiere--gravitation/jean-eisenstaedt/9782020672924.html

La vérité? Ici oui, mais intégralement il s'agit de doublepensée, "avec le mensonge toujours en avance d’un bond sur la vérité" :

George Orwell: "La doublepensée est le pouvoir de garder à l’esprit simultanément deux croyances contradictoires, et de les accepter toutes deux. Un intellectuel du Parti sait dans quel sens ses souvenirs doivent être modifiés. Il sait, par conséquent, qu’il joue avec la réalité, mais, par l’exercice de la doublepensée, il se persuade que la réalité n’est pas violée. Le processus doit être conscient, autrement il ne pourrait être réalisé avec une précision suffisante, mais il doit aussi être inconscient. Sinon, il apporterait avec lui une impression de falsification et, partant, de culpabilité...Dire des mensonges délibérés tout en y croyant sincèrement, oublier tous les faits devenus gênants puis, lorsque c’est nécessaire, les tirer de l’oubli pour seulement le laps de temps utile, nier l’existence d’une réalité objective alors qu’on tient compte de la réalité qu’on nie, tout cela est d’une indispensable nécessité. Pour se servir même du mot doublepensée, il est nécessaire d’user de la dualité de la pensée, car employer le mot, c’est admettre que l’on modifie la réalité. Par un nouvel acte de doublepensée, on efface cette connaissance, et ainsi de suite indéfiniment, avec le mensonge toujours en avance d’un bond sur la vérité."

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Pentcho Valev
2023-06-08 12:58:49 UTC
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"Effet Doppler: Lorsque l'observateur ou la source de l'onde se déplacent, la fréquence perçue est modifiée...1.observateur mobile (v), source fixe ==> modification de la célérité perçue: c' = c ± v ==> f' = c'/λ...Application : mesure de la vitesse d'un corps, qui réfléchit les ondes envoyées par l'émetteur. La mesure de la fréquence de ces ondes réfléchies permet de déterminer la vitesse." https://sites.uclouvain.be/didac-physique/didacphys/rappels/vibrations/doppler.html

La vitesse de la lumière par rapport à l'observateur mobile est variable, c'=c±v? Non? Constante? Absolument constante? Eternellement constante? Divinement constante?

"L'arrêtducrime, c'est la faculté de s'arrêter net, comme par instinct, au seuil d'une pensée dangereuse. Il inclut le pouvoir de ne pas saisir les analogies, de ne pas percevoir les erreurs de logique, de ne pas comprendre les arguments les plus simples, s'ils sont contre l'Angsoc. Il comprend aussi le pouvoir d'éprouver de l'ennui ou du dégoût pour toute suite d'idées capable de mener dans une direction hérétique. Arrêtducrime, en résumé, signifie stupidité protectrice." https://www.librairal.org/wiki/George_Orwell:1984_-_Deuxi%C3%A8me_Partie_-_Chapitre_IX

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