Julie Amadis
2010-01-12 18:42:59 UTC
publié sur révolisation actu
LUNDI 11 JANVIER 2010
Mastérisation de l'enseignement : Une réforme contre les exclus, de
l'huile sur le feu !
par Julie Amadis (et Yanick Toutain)
10/01/10 18:09:28
La véritable fonction de la réforme Chatel sur les nouveaux concours
d'enseignement est d'évincer de l'Éducation Nationale tous les
pédagogues dans l'âme, respectueux des élèves et de leur potentiel
innovant.
L'exigence d'un allongement des études de 3 années (1) sélectionnera
les étudiants des couches les plus favorisées (2).
Mon expérience en tant qu'assistante d'éducation (« pionne »),
assistante pédagogique (sorte de « sous-profs » sans préparation) et
les divers stages que j'ai pu effectuer m'ont permis d'observer
environ une quarantaine de professeurs en exercice, de la maternelle à
la troisième.
Il en ressort que les plus irrespectueux des élèves sont les
professeurs de l'enseignement secondaire. Ce qui n'est pas étonnant si
l'on regarde les critères qui leur ont permis d'être là ou ils sont.
Contrairement au concours de professeur des écoles qui contient, pour
presque la moitié des points, des épreuves pédagogiques (construction
de séances, analyse de travaux d'élèves...), le CAPES écrit est
uniquement disciplinaire; c'est-à-dire par exemple qu'un candidat au
concours de maths n'aura que des épreuves de maths pures mais aucune
épreuve sur la façon de transmettre les maths.
Déjà, à l'IUFM CAPES, on prépare les jeunes à devenir des bêtes à
concours, futurs fonctionnaires.
Lorsque je préparais le CAPES d'Histoire Géographie à l'IUFM de Rouen,
mes questions sur la transmission du savoir n'avaient pas de réponse.
Ces questions n'avaient pour les profs et les élèves aucun intérêt car
le concours n'en faisait pas mention. Tous se préparaient à être
fonctionnaires et non des enseignants.
LES OBTUS SONT PROFESSEURS
Les plus obtus, les meilleures mémorisateurs (avec la méthode du « par-
coeur ») sont devenus professeurs.
Les reçus au concours, je les ai retrouvés en collège : ils étaient
profs, j'étais assistante pédagogique, ils gagnaient 1600 euros, je
gagnais 534 euros par mois pour un volume horaire identique et un
boulot d'enseignant (avec juste moins d 'élèves pour les assistants
pédagogiques).
PROFS QUI PLEURENT, ASSISTANTS A LA RESCOUSSE
Dans la salle des profs c'était les profs qui pleuraient, pas les
assistants pédagogiques. Nous étions dans l'ensemble appréciés des
élèves et nous pouvions enseigner dans de bonnes conditions
contrairement à nos collègues profs du même âge et issus souvent de
milieux sociaux plus favorisés que nous. On nous appelait à la
rescousse quand la pagaille était trop grande dans une classe.
Nous nous adaptions à toute sorte de situation, classe de SEGPA, cours
de français et de maths pour une douzaines d'élèves, atelier langage
en maternelle, construction de projets de toutes sortes.
Nous n'avions, officiellement, aucune formation pédagogique, un
salaire de misère, aucune perspective d'avenir (un contrat d'un an
renouvelable) et aucune possibilité de faire valoir nos acquis pour
quelque métier que ce soit dans le domaine de l'enseignement.
Mais nous étions motivés, nous voulions absolument aider ces jeunes
que nous respections profondément et nous ne comptions pas nos heures
de travail.
DES PRÉCAIRES RESTANT PRÉCAIRES
Mes collègues précaires le sont restés pour la plupart alors qu'ils
souhaitaient devenir enseignants titulaires.
Le combat pour la titularisation des assistants pédagogiques s'est
heurté à l'indifférence des enseignants titulaires et à la sclérose
formoise des syndicats enseignants.
Ce sont des jeunes élites – représentants typique de la strate des
répétants - qui peuplent les établissements scolaires. Ces répétants
démotivés sont souvent en décalage avec la vie des élèves.
En salle des profs, la grande majorité des enseignants analysait
l'échec scolaire par une débilité congénitale chez les enfants ou – la
nouvelle mode - une absence de contrôle parental.
Ils ne remarquaient même pas que lorsque l'apprentissage est un
plaisir, le flicage – parentale ou scolaire - n'a pas de raison
d'être.
Ils étaient incapables de comprendre ces jeunes. Hors de la présence
des élèves, la salle des profs était le lieu de leurs moqueries
méchantes. Surnoms donnés aux élèves, anecdotes croustillantes,
sourires de connivence, etc …
L'ironie dont ils faisaient preuve à l'égard des élèves montre le
degré d'irrespect qu'ils avaient pour eux.
IRRESPECT SCANDALEUX DES ADULTES ENVERS LEURS ÉLÈVES
Alors, ne nous étonnons pas après que les élèves réussissent parfois à
faire pleurer un de ces profs là. La violence la plus forte est celle
exercée contre des élèves qu'on catalogue – dans prononcer le mot - «
débile » parce qu'en échec scolaire :
« Ils sont « cons » ou quoi !!!».
Cette expression infamante est plus que courante dans les salles de
profs.
Quand on compare la motivation pédagogique des non titulaires et des
profs démotivés, on parvient à une conclusion plus que curieuse.
LES MOINS PAYÉS SONT LES PLUS MOTIVÉS
Moins les gens sont payés – tels sont les assistants pédagogiques
payés 534 euros il y a deux ans (550 aujourd'hui), plus ils sont
motivés. La titularisation - le concours de recrutement - n'est pas un
gage de réussite dans une classe.
Dans les collèges d'aujourd'hui c'est exactement le contraire !
Ce constat – paradoxal en apparence - remet en cause toutes les
revendications syndicales.
LES SYNDICATS MENTENT
Payer davantage ces enseignants titulaires n'améliorera en aucune
façon le sort des élèves. Laisser ces « sous-profs » payés un demi-
SMIC dans leur statut honteux est pour les syndicats une infamie
révèlant leur nature profonde.
Il ne faut plus augmenter les salaires des enseignants, il faut
titulariser les assistants et les payer 1000 euros pour ces 18 heures
de « présence élèves ». Et la révolisation ramènera à un niveau de
1000 euros humanistes le salaire de la totalité des enseignants.
CHATEL, DE L'HUILE SUR LE FEU
Le projet de Luc Chatel qui vise à recruter tous les professeurs au
niveau BAC+5 - la « mastérisation » - va avoir deux conséquences.
D'une part il va aggraver ce phénomène d'élitisme dans les collèges et
d'autre part il va calquer ce modèle d'enseignant dans les écoles
primaires et maternelles.
DIPLÔMES ET ORIGINES SOCIALES
Les statistiques nous montrent que plus les gens sont diplômés, plus
ils sont d'origine sociale élevée.
Ce phénomène - comme nous venons de le voir - crée un décalage avec
les élèves.
Par ailleurs, la paye plus importante promise par le gouvernement ne
peut qu'attirer des personnes non motivées par le métier en lui-même.
Un critère permettrait de trier facilement le bon grain de l'ivraie :
verser un salaire de 1000 euros à tous les enseignants, le salaire
unique mondial.
LA PÉDAGOGIE MISE AU PLACARD
La cerise sur le gâteau de cette réforme est l'absence de critère
pédagogique dans les futurs concours.
Les IUFMs préparant le CRPE (Concours de professeur des écoles)
restaient des refuges de la pédagogie. Les derniers refuges du
questionnement sur « comment transmettre les choses ». Des refuges
acritiques d'où Paulo Freire, Freinet et autres Neil ont été évacués
depuis longtemps. Mais des lieux de débats quand même.
C'en est trop pour la bourgeoisie qui préfère pouvoir – pour le 20
heures de TF1 - semer puis utiliser la violence dans les collèges –
une violence engendrée par des enseignants incapables - plutôt que de
permettre à tous d'accéder au savoir. Un choix qui favorise une
couverture médiatique fasciste plutôt que l'intérêt de tous les
élèves.
LES VICTIMES : LES EXCLUS ENFANTS D'EXCLUS
Les principales victimes de cette réforme sont les élèves de milieux
défavorisés en difficulté d'apprentissage.
Ceux que je vois depuis 5 ans exclus au fond des classes.
Ces pauvres gamins qui n'ont jamais pu expérimenter la solidarité dans
une classe, se voyant sans cesse humiliés, vont encore subir des gens
qui ne les comprennent pas et qui ne cherchent pas à les aider car on
les a déjà catalogué comme « futur chômeur ».
Il n'y a rien d'étonnant à ce que cette « haute-moyenne » formoisie
des collèges et des lycées ne bronche pas : le passage au recrutement
à BAC+5 leur fait espérer une carotte salariale supplémentaire : du
fric, du fric, du fric pour ces égoïstes consuméristes dont pas un
seul – PAS UN SEUL – n'a jamais tenté de pratiquer ce que j'ai
pratiqué depuis 5 ans de façon semi-clandestine : l'apprentissage de
la solidarité entre élèves.
La réponse à la violence et à l'échec n'est ni l'augmentation des
salaires, ni le recrutement au niveau master, ni toutes ces opérations
de communication dont sont friands les petits soldats du sarkozysme.
Elle consistera à rétablir l'humanisme à l'école. Humanisme
d'enseignants ayant la vocation et travaillant pour 1000 euros par
mois dans l'intérêt d'enfants solidaires. Des enfants solidaires
apprenant dans l'objectif de leur construction personnelle et de leur
apport humaniste.
Cet objectif sera un des buts premiers de la révolisation, un des buts
premiers de sa première étape : la révolution anticapitaliste.
Julie Amadis (écriture) + Yanick Toutain (titres, rewriting)
X1 2 ans pour le master plus l'année professionnelle qui était payée
dans l'ancien système.
X2 cf critique directeurs iufm + syndicats+CNESER
PUBLIÉ PAR JULIE AMADIS
http://www.blogger.com/profile/02062722698993761881
LIBELLÉS : ASSISTANTS PÉDAGOGIQUES, EDUCATION NATIONALE, FORMOISIE,
IUFM, JULIE AMADIS, LUC CHATEL, MASTÉRISATION, RÉVOLISATION, SALAIRES,
TITULARISATION, YANICK TOUTAIN, ÉCOLE
http://revolisationactu.blogspot.com/
http://revolisation.blogspot.com/2009/11/revolisation-et-lutte-des-strates.html
autres textes de Julie Amadis sur Monsyte
http://www.google.com/search?q=site:http://monsyte.blogspot.com/+julie+amadis&rls=com.microsoft:fr:&ie=UTF-8&oe=UTF-8&sourceid=ie7&rlz=1I7TSEA_fr
LUNDI 11 JANVIER 2010
Mastérisation de l'enseignement : Une réforme contre les exclus, de
l'huile sur le feu !
par Julie Amadis (et Yanick Toutain)
10/01/10 18:09:28
La véritable fonction de la réforme Chatel sur les nouveaux concours
d'enseignement est d'évincer de l'Éducation Nationale tous les
pédagogues dans l'âme, respectueux des élèves et de leur potentiel
innovant.
L'exigence d'un allongement des études de 3 années (1) sélectionnera
les étudiants des couches les plus favorisées (2).
Mon expérience en tant qu'assistante d'éducation (« pionne »),
assistante pédagogique (sorte de « sous-profs » sans préparation) et
les divers stages que j'ai pu effectuer m'ont permis d'observer
environ une quarantaine de professeurs en exercice, de la maternelle à
la troisième.
Il en ressort que les plus irrespectueux des élèves sont les
professeurs de l'enseignement secondaire. Ce qui n'est pas étonnant si
l'on regarde les critères qui leur ont permis d'être là ou ils sont.
Contrairement au concours de professeur des écoles qui contient, pour
presque la moitié des points, des épreuves pédagogiques (construction
de séances, analyse de travaux d'élèves...), le CAPES écrit est
uniquement disciplinaire; c'est-à-dire par exemple qu'un candidat au
concours de maths n'aura que des épreuves de maths pures mais aucune
épreuve sur la façon de transmettre les maths.
Déjà, à l'IUFM CAPES, on prépare les jeunes à devenir des bêtes à
concours, futurs fonctionnaires.
Lorsque je préparais le CAPES d'Histoire Géographie à l'IUFM de Rouen,
mes questions sur la transmission du savoir n'avaient pas de réponse.
Ces questions n'avaient pour les profs et les élèves aucun intérêt car
le concours n'en faisait pas mention. Tous se préparaient à être
fonctionnaires et non des enseignants.
LES OBTUS SONT PROFESSEURS
Les plus obtus, les meilleures mémorisateurs (avec la méthode du « par-
coeur ») sont devenus professeurs.
Les reçus au concours, je les ai retrouvés en collège : ils étaient
profs, j'étais assistante pédagogique, ils gagnaient 1600 euros, je
gagnais 534 euros par mois pour un volume horaire identique et un
boulot d'enseignant (avec juste moins d 'élèves pour les assistants
pédagogiques).
PROFS QUI PLEURENT, ASSISTANTS A LA RESCOUSSE
Dans la salle des profs c'était les profs qui pleuraient, pas les
assistants pédagogiques. Nous étions dans l'ensemble appréciés des
élèves et nous pouvions enseigner dans de bonnes conditions
contrairement à nos collègues profs du même âge et issus souvent de
milieux sociaux plus favorisés que nous. On nous appelait à la
rescousse quand la pagaille était trop grande dans une classe.
Nous nous adaptions à toute sorte de situation, classe de SEGPA, cours
de français et de maths pour une douzaines d'élèves, atelier langage
en maternelle, construction de projets de toutes sortes.
Nous n'avions, officiellement, aucune formation pédagogique, un
salaire de misère, aucune perspective d'avenir (un contrat d'un an
renouvelable) et aucune possibilité de faire valoir nos acquis pour
quelque métier que ce soit dans le domaine de l'enseignement.
Mais nous étions motivés, nous voulions absolument aider ces jeunes
que nous respections profondément et nous ne comptions pas nos heures
de travail.
DES PRÉCAIRES RESTANT PRÉCAIRES
Mes collègues précaires le sont restés pour la plupart alors qu'ils
souhaitaient devenir enseignants titulaires.
Le combat pour la titularisation des assistants pédagogiques s'est
heurté à l'indifférence des enseignants titulaires et à la sclérose
formoise des syndicats enseignants.
Ce sont des jeunes élites – représentants typique de la strate des
répétants - qui peuplent les établissements scolaires. Ces répétants
démotivés sont souvent en décalage avec la vie des élèves.
En salle des profs, la grande majorité des enseignants analysait
l'échec scolaire par une débilité congénitale chez les enfants ou – la
nouvelle mode - une absence de contrôle parental.
Ils ne remarquaient même pas que lorsque l'apprentissage est un
plaisir, le flicage – parentale ou scolaire - n'a pas de raison
d'être.
Ils étaient incapables de comprendre ces jeunes. Hors de la présence
des élèves, la salle des profs était le lieu de leurs moqueries
méchantes. Surnoms donnés aux élèves, anecdotes croustillantes,
sourires de connivence, etc …
L'ironie dont ils faisaient preuve à l'égard des élèves montre le
degré d'irrespect qu'ils avaient pour eux.
IRRESPECT SCANDALEUX DES ADULTES ENVERS LEURS ÉLÈVES
Alors, ne nous étonnons pas après que les élèves réussissent parfois à
faire pleurer un de ces profs là. La violence la plus forte est celle
exercée contre des élèves qu'on catalogue – dans prononcer le mot - «
débile » parce qu'en échec scolaire :
« Ils sont « cons » ou quoi !!!».
Cette expression infamante est plus que courante dans les salles de
profs.
Quand on compare la motivation pédagogique des non titulaires et des
profs démotivés, on parvient à une conclusion plus que curieuse.
LES MOINS PAYÉS SONT LES PLUS MOTIVÉS
Moins les gens sont payés – tels sont les assistants pédagogiques
payés 534 euros il y a deux ans (550 aujourd'hui), plus ils sont
motivés. La titularisation - le concours de recrutement - n'est pas un
gage de réussite dans une classe.
Dans les collèges d'aujourd'hui c'est exactement le contraire !
Ce constat – paradoxal en apparence - remet en cause toutes les
revendications syndicales.
LES SYNDICATS MENTENT
Payer davantage ces enseignants titulaires n'améliorera en aucune
façon le sort des élèves. Laisser ces « sous-profs » payés un demi-
SMIC dans leur statut honteux est pour les syndicats une infamie
révèlant leur nature profonde.
Il ne faut plus augmenter les salaires des enseignants, il faut
titulariser les assistants et les payer 1000 euros pour ces 18 heures
de « présence élèves ». Et la révolisation ramènera à un niveau de
1000 euros humanistes le salaire de la totalité des enseignants.
CHATEL, DE L'HUILE SUR LE FEU
Le projet de Luc Chatel qui vise à recruter tous les professeurs au
niveau BAC+5 - la « mastérisation » - va avoir deux conséquences.
D'une part il va aggraver ce phénomène d'élitisme dans les collèges et
d'autre part il va calquer ce modèle d'enseignant dans les écoles
primaires et maternelles.
DIPLÔMES ET ORIGINES SOCIALES
Les statistiques nous montrent que plus les gens sont diplômés, plus
ils sont d'origine sociale élevée.
Ce phénomène - comme nous venons de le voir - crée un décalage avec
les élèves.
Par ailleurs, la paye plus importante promise par le gouvernement ne
peut qu'attirer des personnes non motivées par le métier en lui-même.
Un critère permettrait de trier facilement le bon grain de l'ivraie :
verser un salaire de 1000 euros à tous les enseignants, le salaire
unique mondial.
LA PÉDAGOGIE MISE AU PLACARD
La cerise sur le gâteau de cette réforme est l'absence de critère
pédagogique dans les futurs concours.
Les IUFMs préparant le CRPE (Concours de professeur des écoles)
restaient des refuges de la pédagogie. Les derniers refuges du
questionnement sur « comment transmettre les choses ». Des refuges
acritiques d'où Paulo Freire, Freinet et autres Neil ont été évacués
depuis longtemps. Mais des lieux de débats quand même.
C'en est trop pour la bourgeoisie qui préfère pouvoir – pour le 20
heures de TF1 - semer puis utiliser la violence dans les collèges –
une violence engendrée par des enseignants incapables - plutôt que de
permettre à tous d'accéder au savoir. Un choix qui favorise une
couverture médiatique fasciste plutôt que l'intérêt de tous les
élèves.
LES VICTIMES : LES EXCLUS ENFANTS D'EXCLUS
Les principales victimes de cette réforme sont les élèves de milieux
défavorisés en difficulté d'apprentissage.
Ceux que je vois depuis 5 ans exclus au fond des classes.
Ces pauvres gamins qui n'ont jamais pu expérimenter la solidarité dans
une classe, se voyant sans cesse humiliés, vont encore subir des gens
qui ne les comprennent pas et qui ne cherchent pas à les aider car on
les a déjà catalogué comme « futur chômeur ».
Il n'y a rien d'étonnant à ce que cette « haute-moyenne » formoisie
des collèges et des lycées ne bronche pas : le passage au recrutement
à BAC+5 leur fait espérer une carotte salariale supplémentaire : du
fric, du fric, du fric pour ces égoïstes consuméristes dont pas un
seul – PAS UN SEUL – n'a jamais tenté de pratiquer ce que j'ai
pratiqué depuis 5 ans de façon semi-clandestine : l'apprentissage de
la solidarité entre élèves.
La réponse à la violence et à l'échec n'est ni l'augmentation des
salaires, ni le recrutement au niveau master, ni toutes ces opérations
de communication dont sont friands les petits soldats du sarkozysme.
Elle consistera à rétablir l'humanisme à l'école. Humanisme
d'enseignants ayant la vocation et travaillant pour 1000 euros par
mois dans l'intérêt d'enfants solidaires. Des enfants solidaires
apprenant dans l'objectif de leur construction personnelle et de leur
apport humaniste.
Cet objectif sera un des buts premiers de la révolisation, un des buts
premiers de sa première étape : la révolution anticapitaliste.
Julie Amadis (écriture) + Yanick Toutain (titres, rewriting)
X1 2 ans pour le master plus l'année professionnelle qui était payée
dans l'ancien système.
X2 cf critique directeurs iufm + syndicats+CNESER
PUBLIÉ PAR JULIE AMADIS
http://www.blogger.com/profile/02062722698993761881
LIBELLÉS : ASSISTANTS PÉDAGOGIQUES, EDUCATION NATIONALE, FORMOISIE,
IUFM, JULIE AMADIS, LUC CHATEL, MASTÉRISATION, RÉVOLISATION, SALAIRES,
TITULARISATION, YANICK TOUTAIN, ÉCOLE
http://revolisationactu.blogspot.com/
http://revolisation.blogspot.com/2009/11/revolisation-et-lutte-des-strates.html
autres textes de Julie Amadis sur Monsyte
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